En cette Semaine Sainte,
ne vous laissez pas voler l’espérance!
Les rameaux verts d’olivier sont dans nos maisons. Jésus entre, peu à peu, dans sa Passion. Nous le suivons dans sa montée à Jérusalem. Et voilà que nous pleurons une nouvelle fois les victimes du terrorisme. Que le Seigneur, par sa croix nous donne la vie.
Des obstacles qui semblent insurmontables
Dimanche, nous avons agité nos palmes, nos rameaux d’olivier. Nous avons accueilli Jésus; nous aussi nous avons exprimé notre joie de l’accompagner, de le savoir proche, présent en nous et au milieu de nous.
Il est notre ami, notre frère. En cela il illumine notre marche. Et ainsi nous l’avons accueilli dimanche dernier.
Ne soyez jamais des hommes et des femmes tristes : un chrétien ne peut jamais l’être! Ne vous laissez jamais prendre par le découragement!
Notre joie naît du fait d’avoir rencontré une Personne : Jésus, qui est parmi nous; elle naît du fait de savoir qu’avec lui nous ne sommes jamais seuls, même dans les moments difficiles, même quand le chemin de la vie se heurte à des problèmes et à des obstacles qui semblent insurmontables.
La vie ne finit pas
En écoutant le récit de la Passion, comment ne pas penser en tout premier à nos frères chrétiens qui, dans le monde, vivent aujourd’hui réellement dans leur chair le mystère pascal : en Irak, en Syrie, au Nigéria, dans d’autres pays d’Afrique et d’Asie ? Comment ne pas penser à tous ces réfugiés, hommes, femmes, enfants qui ont fui la guerre et ses destructions ? Nombreux sont aussi ceux qui, proches de nous, vont vivre dans la maladie, la précarité, la solitude, le deuil, cette semaine de la Passion. Soyons proches d’eux par la prière et par l’action. Soyons auprès d’eux pour leur donner un signe de la miséricorde de Dieu.
Dans la nuit de samedi, nous serons témoins de cette miséricorde auprès de Clovis qui, comme près de trois mille adultes en France, va être baptisé. Tous ont reconnu dans le Christ “le visage de la miséricorde du Père”. Ils se sont reconnus aimés de Dieu. Cette rencontre du Christ a changé leur vie.
Nous suivons Jésus, mais surtout nous savons que lui nous accompagne et nous met sur ses épaules : ici se trouve notre joie, l’espérance que nous devons porter dans notre monde.
Les «rameaux» de feuillage toujours vert rappellent que la vie ne finit pas.
Prions, en cette Semaine Sainte
“Seigneur, je ne veux pas que cette Semaine Sainte ressemble à n’importe quelle autre semaine de l’année.
Je ne veux pas demeurer indifférent aux mystères de ta passion et de ta mort.
Ainsi je viens à toi dans la prière pour méditer et réfléchir sur ce qui s’est passé les derniers jours de ta vie sur terre.
Chaque jour de cette semaine je veux prendre le temps pour contempler ces mystères.
En ce dimanche des rameaux où tu entrais triomphalement à Jérusalem, accompagné des acclamations de la foule, aide-moi ces jours-ci, par la prière, à pénétrer plus profondément dans le mystère de Ta passion et de Ta résurrection.“
Alain Ollivier, curé de la Paroisse sainte-Hélène à Paris
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