Jubilé de Bernard, faire mémoire du passé et vivre le présent
Comme plusieurs autres Fils de la Charité, Bernard fête ses 50 ans d’ordination presbytérale cette année. Pierre Tritz fc lui adresse ces quelques mots en tant qu’ancien frère de communauté et Supérieur général.
Cher Bernard, mon frère Fils de la Charité
Tu fais vraiment bien les choses ! Tu as été ordonné prêtre le dimanche 26 juin 1966 et 50 ans après, aujourd’hui même, un dimanche, tu nous invites à fêter cet anniversaire avec toi. Sans doute que ce 26 juin 1966 durant la prostration, tu ne te projetais pas dans un avenir aussi lointain. Que et qui sera ce religieux Fils de la Charité-prêtre ?
Au début de la célébration, ta présentation avec les objets symboliques, a été une belle et riche évocation de ton vécu.
Durant ces 50 années, tu es devenu Bernard ce que tu es aujourd’hui grâce au Seigneur mais aussi par et avec toutes celles et ceux qui ont croisé ton histoire, qui ont fait un bout de chemin avec toi, histoire sainte écrite ensemble.
Faire mémoire du passé, vivre le présent
50 ans alors oui, je reprends, pour les évoquer, des expressions du pape François : faire mémoire du passé, vivre le présent avec passion pour embrasser l’avenir avec espérance.
Les lieux de mission
Faire mémoire du passé, non seulement pour se souvenir, pour relire mais parce que ce sont les urgences d’aujourd’hui de la mission que tu vis. Et le sens que tu leur donnes qui organisent ton hier. Kremlin-Bicêtre, Bègles, Poissy, Grand Quevilly, la Rochelle, Bourges et aujourd’hui Valenciennes. Parmi ces différents lieux de mission, ta présence à Bourges a été la plus longue : 15 ans. Plus que pour moi, avec mes 9 ans de présence à Bourges. Mais beaucoup savent qu’une grande partie de notre cœur, le tien comme le mien, est restée à Bourges.
Juste la vie selon Bernard
Pour relire ce passé, j’ai retrouvé une interview que tu as accordée à une journaliste du Berry Républicain. Des expressions qui sont toujours bien actuelles. Dans ce journal local du 10 octobre 1998, c’est-à-dire un mois après ton arrivée tu disais donc:
“A chaque nomination, on redevient neuf, on se met à l’école. Etre pasteur, c’est aussi être acteur de la société en respect de la diversité des autres, des cultures, des religions, de la foi ou de la non foi. Mon étiquette de prêtre doit apparaître normalement, sans plus”. Tu continuais : “Pour ici, donc à la Paroisse Saint-Jean, Pierrot a pensé à moi. Je suis venu par goût parce que c’est passionnant. En partenariat avec les laïcs, avec tous et puis j’ai besoin qu’on me dérange. Il faut devenir des partageants, ne pas garder pour soi ses connaissances, ses expériences, ses souffrances, ses joies”. Et la journaliste de conclure : ce n’est pas une méthode, ce n’est pas de la religion, c’est juste la vie selon Bernard.
Ta vie d’aujourdhui
Aujourd’hui, tu vis le présent avec passion. Tu vis avec tes frères Fils de la Charité dans cette Eglise et ces quartiers de Valenciennes, mais aussi avec Lourdes Cancer Espérance et conseiller spirituel de la Fraternité Anizan. Spiritualité, fraternité et mission pour donner chair et vie au charisme Fils de la Charité. Ce que tu as choisi de vivre à la suite du Christ et du père Anizan et en communauté religieuse avec Jean, Frédéric et René.
Faire mémoire du passé, vivre le présent avec passion pour embrasser l’avenir avec espérance. C’est le sens et contenu de l’article que tu as signé dans le dernier numéro de Chantiers (et je ne fais pas de publicité !!!). Lors d’une célébration d’adieu pour un ami, tu traces cet avenir.
“C’est bien la vie qui continue. Un chemin qui mène au-delà de nous-mêmes. Je suis convaincu que le chemin continue”.
Marcheur, que tu es, tendu vers ce lieu où émerge la lumière, où surgit la vie et où s’élargit l’horizon.
Notre Congrégation est en fête
Bernard, nous sommes heureux de fêter tes 50 ans de sacerdoce. Sans oublier tes frères Fils de la Charité qui les célèbrent aussi cette année : Bernard Claireau au Mexique, Marcel Lefauchoux au Grand Quevilly, Alain Ollivier à Paris, René Rey et Jacques Michon à la Chapelle-saint-Luc.
50 ans, alors que des jeunes Fils de la Charité en Côte d’Ivoire, aux Philippines, au Brésil, en Colombie vont vivre des ordinations diaconales et presbytérales.
La moisson est abondante dit Jésus, le Bon Pasteur, prions le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson.
Mais laissons les derniers mots au Père Anizan, notre fondateur :
“Si je pouvais non seulement être le pasteur de ceux que je puis rencontrer. Mais susciter et préparer des pasteurs à ceux que je ne rencontrerai jamais. A ceux qui viendront en ce monde après moi et jusqu’à la fin de la grande épreuve de l’humanité. En attendant le terme de la vie, Me voici, envoyez-moi. Il est vrai qu’il ne suffit pas de dire : Envoyez-moi. Il faut aller soi-même autant que l’on peut”.
Bernard, merci.
Pierre Tritz, Supérieur général
Album photos
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