Ceci est mon Corps “Le vrai miracle, c’est la joie” par Charlotte de Vilmorin
Surpasser le handicap
Lors des jeux paralympiques de l’été 2024 nous avons vu des athlètes surpasser un handicap, ce dont on se souviendra toute notre vie, disait Tony Estanguet, président du comité d’organisation, lors de la cérémonie de clôture. Ce livre « Ceci est mon corps » est le témoignage d’une jeune femme de 34 ans, handicapée dès toute petite, qui se surpasse et fera l’admiration de tous ceux et celles qui la liront.
Est-ce qu’il ne serait pas tentant de réclamer un miracle ?
Un soir, avant un grand évènement, son bras ne répond plus et reste figé sur l’accoudoir. La voici incapable de manger seule. Les larmes montent et menacent.
Comme à son habitude, Charlotte de Vilmorin ne se laisse pas abattre, mais les difficultés, les doutes et les interrogations s’enchaînent. Est-ce qu’il ne serait pas tentant de réclamer un miracle ?
Elle explique dans ce livre, que pendant les vingt-quatre premières années de sa vie « Je n’avais pas cru en Dieu. J’y étais même carrément hostile. Pour moi la religion, surtout catholique, rendait les gens soumis, normés, coincés, et réacs. Les prêtres et les religieux étaient des conteurs de fables, qui servaient à qui voulait l’entendre, à commencer par eux-mêmes, une soupe de sornettes qui justifiaient un choix de vie dont il fallait bien finir par se convaincre qu’il était heureux.
J’avais reçu une éducation religieuse mais qui m’était passée complètement au-dessus de la tête. Une pluie de graines jetée au bord d’un chemin stérile et épineux, où il n’était finalement rien resté sinon des ronces d’ennui et de rébellion. Je n’entrais dans les églises que quand des circonstances mondaines me l’imposaient, et j’étais même assez fière de m’inscrire en faux, me pensant bien plus maligne et éclairée que ceux qui croyaient, voire pire, pratiquaient.
Un courrier improbable
Quand j’avais 15 ans, j’ai reçu un courrier improbable d’une amie de ma grand-mère.
Toutes les deux étaient très pieuses. Cette femme m’écrivait pour me raconter son rêve sur une petite carte de correspondance : ‘Chère Charlotte, j’espère que ma lettre ne vous importunera pas. Si c’est le cas pardonnez-moi. J’ai rêvé de vous et ce songe ne me quitte plus. Vous aviez rencontré le Christ et vous rayonniez de joie et de lumière. J’imagine que cela doit vous paraître saugrenu, mais je ne pouvais pas ne pas partager cela avec vous. J’ai la certitude que ce jour viendra. Avec toute mon amitié. Nicole.’ J’étais tellement révoltée par la religion et abrutie par la bêtise adolescente que je n’ai pas su comment réagir autrement qu’en déchirant la lettre en petits morceaux et en éparpillant ses restes aux quatre coins du jardin de ma grand-mère chez qui j’étais en vacances, parce que je ne voulais surtout pas que quelqu’un tombe dessus dans la poubelle. Que Dieu me garde de cette prophétie de malheur et de le rencontrer un jour ! J’étais très bien sans lui. »
Charlotte de Vilmorin nous offre le récit lumineux de son cheminement vers la foi
Avec une sincérité rare et un humour décapant, Charlotte de Vilmorin nous offre le récit lumineux de son cheminement vers la foi. Une leçon de vie, où l’on croise des amis merveilleux, un chien prodigieux, des esprits libres, dans une joie de vivre à elle seule miraculeuse.
Charlotte de Vilmorin a 34 ans. Jusqu’à il y a peu encore, elle était chef d’entreprise en fauteuil, durant sept ans, globe-trotteuse infatigable et engagée dans mille aventures. Elle est aujourd’hui vierge consacrée, étudiante en philosophie, écrivaine et poursuit une nouvelle aventure entrepreneuriale. A l’approche de ses vœux, son ami Maxime lui a dit : « Tu vas vraiment être la bonne soeur la plus géniale que je connaisse. Une bonne sœur sur roulettes, avec des baskets léopard, un chien d’assistance et un bras robotisé, c’est fou, on dirait presque un personnage de BD. »
Jacques Baudet fc
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