La Fraternité Anizan de La Courneuve sur la tombe du père Anizan

7 Avr 2025 | Famille Anizan | 0 commentaires

Auteur de l'article : Florence Krasowski
Crédit photos : Florence Krasowski

La Fraternité Anizan de La Courneuve sur la tombe du père Anizan

La Fraternité Anizan de La Courneuve s’est recueillie ce 2 avril 2025 sur la tombe du Père Jean-Emile Anizan à Issy-les-Moulineaux.

Une délégation chaleureuse et fraternelle

Pour la première fois, une Fraternité Anizan se déplace pour faire mémoire du Père Anizan, fondateur des Fils de la Charité et co-fondateur des Sœurs Auxiliatrices de la Charité.
Sous un beau soleil, Pierre Tritz fc qui célébrait ses 47 ans d’ordination sacerdotale ce 2 avril et Régis Tillet fc qui a officié à La Courneuve pendant 13 années, ont accueilli la délégation de 11 personnes.
Chacun pensait à ce moment-là, à Gérard Marle fc, ancien curé de La Courneuve dont c’était le jour d’anniversaire et qui était en retraite spirituelle des Fils de la Charité à la Trappe de Soligny avec une vingtaine de Fils de la Charité.

Les « 4 Saisons Anizan » et les Fraternités Anizan

Pierre Tritz fc a rappelé qu’à la suite de la 1ère « Saison Hiver Anizan » à Artenay en janvier 2024, trois Fraternités Anizan ont été créées à La Courneuve, La Chapelle-Saint-Luc et Grigny.
Nous avons vécu la 2ème « Saison Automne Anizan » le 28 septembre 2024 à Clichy. Il prépare avec Christelle Simonetti la 3ème « Saison Printemps Anizan » le 26 avril 2025 : un rallye dans le quartier de Charonne à Paris où nous pouvons inviter largement (lien vers le tract).

Le quartier populaire de Charonne

10 ans après son ordination sacerdotale, le père Anizan a été aumônier de l’œuvre de Sainte Anne, rue Planchat d’octobre1887 et jusqu’en septembre 1894 dans le quartier de Charonne, entre la Bastille et le cimetière du père Lachaise.
C’est là qu’il a mis en place une messe à midi le dimanche pour le besoin des travailleurs. Il écrit un « cahier noir » où il note de façon précise ses visites : aux personnes malades, seules, fréquentant des ouvriers dans un café. Lors du rallye nous verrons des bâtiments et des rues où il est passé, certains n’ont pas trop changé depuis l’époque du Anizan. Emouvant de voir qu’il a marché sur les mêmes pavés que nous dans la rue Villa Riberolle.

Situation politique entre 1870 et de 1914

Le climat est conflictuel, une loi instaure en 1905 la séparation de l’Église et de l’État.
Le père Anizan a des difficultés avec sa congrégation des Frères de saint-Vincent de Paul. Accusé entre autres de modernisme, il est destitué de ses fonctions de supérieur général le 14 janvier 1914. Le père Anizan fatigué, en dépression, part en Slovénie en mars 1914 faire une retraite où il a l’intuition de créer quelque chose de neuf répondant aux besoins du peuple.
Il se porte aumônier militaire volontaire à Verdun en août 1914. Certains ici ont fait ce chemin sur les pas du père Anizan à Verdun que Pierre Tritz fc a formalisé dans un livret en février 2006. Une « Saison été Anizan » est prévue en 2026.

Dernières paroles et certificat de décès

La Congrégation des Fils de la Charité naîtra le jour de Noël 1918.
Le 1er octobre 1916, le père Anizan est installé comme curé à Clichy. À la suite de problèmes de santé, il rejoindra le presbytère du Bon Pasteur en septembre 1927 où il meure le 1er mai 1928, âgé de 76 ans Le 26 avril 2025, nous lirons ses dernières paroles qu’il a dites notées sur un petit carnet retrouvé aux archives. Ce sera une première.
Pierre Tritz fc montre l’original de l’acte de décès du père Anizan dont bientôt nous ferons mémoire du centenaire de sa mort. Ses obsèques sont célébrées le vendredi 4 mai 1928 en l’église du Bon Pasteur.

Où le Père Anizan est-il enterré ?

Certains pensaient qu’il avait été enterré ce 4 mai 1928 au cimetière d’Artenay ? C’est là que débute l’enquête captivante de Christelle Simonetti, ancienne présidente de la Fraternité Anizan. Elle se rend à une visite guidée au cimetière d’Artenay, organisée par le directeur du Musée du Théâtre Forain le 3 novembre 2024. Elle y voit une tombe « Anizan », prend une photo des inscriptions quasiment effacées et de retour chez elle, en agrandissant la photo sur l’ordinateur, elle y découvre les noms des 3 frères et sœur du père Anizan morts en bas-âge avec les dates.

La question suivante devient alors : mais où sont enterrés les parents ?

Christelle poursuit ses recherches de généalogie sur la famille Anizan. Elle est orientée vers le cimetière du père Lachaise. Avec Pierre Tritz fc, ils s’y déplacent et voit la tombe “Anizan-Prunier”. Dans les correspondances du père Anizan d’avec sa sœur, il est question de la construction d’une chapelle comme il y en a beaucoup dans le cimetière. Une concession à perpétuité, fermée à clé, de l’extérieur on y voit les noms de ses parents et de sa sœur ayant eu 14 enfants dont 7 morts en bas-âges.

Et le père Anizan ?

D’après l’acte de décès du 1er mai 1928, le père Anizan a été inhumé au cimetière du père Lachaise, dans la tombe familiale. En mars 1929 son corps a été déplacé dans le cœur de l’église du Bon Pasteur, dont nous avons des photos. Pour des questions de sécurité et de vétusté l’église sera détruite et reconstruite. Le corps du père Anizan serait transféré à Draveil (91) dans le caveau des Fils de la Charité que le père Anizan avait lui-même acheté. Enfin, lors d’une fête de la congrégation, son corps a été transféré à la maison-mère à Issy-les-Moulineaux où il est aujourd’hui.
Comme le fait remarquer Pierre : « il a voyagé parfois loin de son vivant : Canada, Italie, Verdun et dans sa mort aussi, il a voyagé et ce n’est peut-être pas fini !! » et Dorcas de rajouter : « Chaque lieu où il devait aller, il y est allé : avec sa famille, Bon Pasteur, sa paroisse, Draveil, Issy »

Le père Anizan intercède pour nous

Nous recevons des grâces pour l’ensemble des Fraternité Anizan et à titre individuel. Comme le dis Jésus, demandons à temps et à contre-temps.
Pierre fait mémoire des grâces reçues par Carine et son mari avec le cadeau de leurs enfants et encore d’un homme passionné des écrits du père Anizan décédé au Mexique des suites du COVID le 30 avril, 30 minutes avant minuit.

Après un beau temps de prière, entourant la tombe du père Anizan, la visite des deux vitrines des archives de la chapelle, le groupe est parti goûter avec le père Régis, presque comme dans Obélix ! Régis Tillet fc leur a fait visiter où il habite aujourd’hui et ils ont même prié dans la chapelle de la Communauté saint-Joseph.

Florence Krasowski

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