Retraite spirituelle 2025 des Fils de la Charité en France

8 Avr 2025 | Vie religieuse | 1 commentaire

Auteur de l'article : José Miguel Sopeña fc
Crédit photos : Francisco Javier Ortiz fc

Retraite spirituelle 2025 des Fils de la Charité en France

Les Fils de la Charité en France étaient en retraite spirituelle du 30 mars au 4 avril 2025 à La Grande Trappe de Soligny en Normandie, dans un cadre magnifique et serein.

20 religieux étaient à l’écart de leurs activités habituelles

José Miguel Sopeña fc, ancien supérieur général est venu d’Espagne accompagner les 19 participants par des enseignements quotidiens.
Les Fils de la Charité en France sont venus de Bourges, Paris “Sainte-Hélène”, Valenciennes, deux religieux de La Courneuve, du Havre et de Saint-Ouen dont Joël Vabre fc délégué de France et organisateur avec son conseil, trois Fils de Grigny et sept religieux d’Issy-les-Moulineaux de la Communauté Saint-Joseph et de la Maison générale.

Une réflexion axée sur le la vie consacrée lors de cette retraite spirituelle

Le père José Miguel a fait réfléchir les Fils de la Charité sur les axes de la vie consacrée, inspirée par l’exhortation apostolique “Vita Consacrata” de Jean-Paul II. et le chapitre général 2024. Il a structuré son propos en plusieurs sections, chacune abordant des aspects essentiels de la vie religieuse et spirituelle :

Boire à la source

Nous avons exploré la soif spirituelle des jeunes adultes et la contemplation du monde comme créatures de l’amour de Dieu. Karl Rahner prophétise que le chrétien de l’avenir sera un mystique, une personne qui a vu quelque chose ou il ne sera pas chrétien. La soif actuelle chez les jeunes adultes est marquée par une déception face aux promesses non tenues de la science et de la technique. Nous contemplons le monde comme des créatures de l’amour de Dieu, une expérience qui nous définit. Teilhard de Chardin souligne que nous possédons ce que nous avons préalablement reçu.

L’abandon ou la pédagogie de la passivité

Nous avons parlé de l’abandon à Dieu et des passivités de croissance et de diminution. Notre culture nous porte plutôt naturellement à l’action. Mais le Père Anizan insistait souvent sur “l’abandon”, une forme de “passivité”, selon le langage de Teilhard, pour se laisser travailler par Dieu, comme tous les mystiques d’ailleurs.

Nourrir notre identification au Christ

Nous avons mis l’accent sur l’appel à suivre les traces du Christ, jusqu’à la Croix. Le Père Anizan partage son expérience de l’union avec Notre Seigneur lors d’une retraite. Connaître le Christ passe par la contemplation et l’oraison. Sur ce chemin d’identification au Christ, nous rencontrons à un moment ou un autre sa croix. La question qui se pose dans notre identification au Christ est : pouvons-nous aller jusqu’à dire avec Saint Paul: “je m’identifie à toi jusqu’à la croix”. Cela nous dépasse. Nous ne pouvons que demander le désir de le désirer, dit Ignace de Loyola.

En communauté fraternelle

Nous avons abordé la dialectique entre le “je” et le “nous”, et la communauté comme une opportunité de croissance spirituelle. La communauté est garante de l’authenticité de notre vie religieuse et de nos orientations apostoliques. La dialectique entre le “je” et le “nous” est une tension permanente. L’autre comme une opportunité pour grandir ensemble. Nous sommes non seulement appelés, mais “convoqués”. Nos pierres d’achoppement pour vivre une communauté fraternelle de convoqués.

Guérir et fortifier notre espérance

Nous avons traité de l’évangélisation de l’acte de foi et du message des pauvres dans l’histoire d’Israël. L’espérance est la plus fragile des vertus théologales. Évangéliser l’acte de foi pour retrouver le chemin de la joie et de la paix qui conduit à l’espérance. Le message des pauvres dans l’histoire d’Israël montre le chemin. Le message des premières communautés chrétiennes nous aide à comprendre et à mettre au centre de nos vies la Bonne Nouvelle. Quelques réflexions sous forme de convictions dans la foi.

Notre joie de pasteurs et d’apôtres

Nous avons exploré la joie de l’action pastorale et la pédagogie de la charité, en s’appuyant sur le chemin d’Emmaüs. La joie de l’action pastorale vient de l’émerveillement en voyant l’amour de Dieu à l’œuvre. Savoir en rendre grâces et aller jusqu’au geste eucharistique. La pédagogie de la charité face à la désespérance.

Durant 5 jours en retraite spirituelle, nous avons été invités à la réflexion et à la méditation sur la vie consacrée, la mission apostolique, et la relation avec Dieu et les autres. Il a été proposés des textes évangéliques pour la contemplation et la prière, et des questions pour guider la réflexion personnelle et communautaire.

José Miguel Sopeña fc et Florence Krasowski (soutien de l’intelligence artificielle pour la synthèse)

1 Commentaire

  1. Ouensavi

    Impeccable !

    Réponse

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