A verdun avec la Fraternité Anizan

20 Mai 2015 | Famille Anizan | 0 commentaires

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A la suite du Père Anizan les 16 et 17 mai 2015

La Fraternité Anizan de France avait invité tous les amis – dans le cadre du centenaire 1914-1918 – à partager un temps fraternel à Verdun. L’occasion a été saisie par plus d’une trentaine de personnes qui ont mis leurs pas dans ceux du père Anizan, notre guide spirituel.

Sur les pas du père Anizan à Verdun en mai 2015 avec la Fraternité Anizan

© Florence Sanyas

Autour du “quartier général” du père Anizan

Le 16 mai nous avons marché sur “le chemin d’Anizan”, sur ses lieux de mission autour de Damloup. Certains ont visité le Fort de Vaux et pris un temps de prière au Fort de la Laufée. D’autres ont visité Douaumont avec la tranchée des baïonnettes – villages détruits et pris un temps de prière dans la chapelle de l’Ossuaire. Nous étions tous hébergés à la maison d’accueil de Benoîte-Vaux.

Damloup était le « quartier général » du père Anizan. Arrivé le 6 août 1914, le P. Anizan remplaça le curé parti comme soldat, tout en étant Aumônier volontaire. Le chemin et les autres autour, le P. Anizan l’a pris tous les jours ou presque, pendant mois, par tous les temps. Il avait alors 61 ans! Il allait à la rencontre des soldats dans les forts, dans les tranchées, au péril de sa vie. Il voulait être au pli près de ceux qui sont dépouillés de tout sans l’avoir voulu. Sur la commune de Damloup, plus de 100 00 obus tomberont en 3 jours, 1 obus toutes les 2 secondes, jour et nuit sans discontinuer. C’était de la folie.

Sur les pas du père Anizan à Verdun en mai 2015 avec la Fraternité Anizan

© Florence Sanyas

En 140 jours (de février à juillet 1916), à Fleury-devant-Douaumont 60 millions d’obus sont tombés, 8 millions en la seule journée du 23 juin. Un enfer.

A Douaumont, un Ossuaire a été construit pour faire mémoire de la guerre et poser actes pour construire la paix.

Neuf  villages détruits ont été reconnus « Morts pour la France ». Le père Anizan en a connu cinq : Bezonvaux, Douaumont, Fleury, Ornes, Vaux (les autres villages détruits : Louvemont, Beaumont, Cumières, Haumont-près-Samogneux).

A la fin de la guerre, Verdun sera la ville la plus décorée de France. En 1914, la Meuse avait 275 000 habitants, 40 000 ont été mobilisés et plus de 100 000 sont partis en exode, 11 000 seront tués durant la guerre.

La guerre des mines

Le 17 mai nous avons visité des buttes de Vauquois puis comme Anizan nous avons confié notre mission à la Vierge Marie lors de la messe à l’Eglise de Vauquois.

Sur les pas du père Anizan à Verdun en mai 2015 avec la Fraternité Anizan

© Florence Sanyas

Vauquois est un lieu excentré par rapport au périmètre d’action du Père Anizan. En visitant le site nous avons découvert ce qu’a été la vie des poilus dans l’horreur des tranchées, soumis au froid et à la boue, dans les galeries étroites, avec des risques d’effondrement, d’asphyxie, l’angoisse des camouflets ennemis et l’irruption de l’adversaire, la mort omniprésente.

En surface, à la période des assauts meurtriers, succède la litanie des tirs sporadiques. Devant cette situation, les deux adversaires vont exploiter une technique très particulière, connue depuis l’antiquité : la guerre des mines. Initialement, le but était d’affaiblir les murailles de l’adversaire par de simples évidements. Progressivement des explosifs furent employés pour détruire les positions ennemies et profiter de la surprise pour les attaquer. 519 explosions sont recensées.  L’enfer était le même pour tous : Français, Allemands, soldats étrangers… tous contraints d’obéir aux ordres.

La Fraternité Anizan

Quelques témoignages

[accordion title=”~ de Pierre Tritz fc” id=”1″]

Sur les pas du père Anizan à Verdun en mai 2015 avec la Fraternité Anizan

© Hélène Négrini

Pierre Tritz fc

Ce samedi 16 mai 2015, c’est le 49e groupe que j’accompagne sur le chemin de père Anizan. Toujours la même passion pour faire découvrir et comprendre ce que le père Anizan a vécu. Dans les mois à venir, Jean-Yves Moy va publier un livre qui reprend sa conférence du père Anizan à Verdun, augmenté de nombreuses notes. Cet ouvrage sera un excellent complément du petit guide pour comprendre et mieux appréhender encore le chemin et ses mois passés sur cette terre de Meuse.

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[accordion title=”~ de Bernard Franquet (Bezons)” id=”2″]

Sur les pas du père Anizan à Verdun en mai 2015 avec la Fraternité Anizan

© Hélène Négrini

Bernard Franquet (équipe de Bezons)

Face à ce lieu de mémoire où des centaines de milliers de jeunes soldats français et allemands ont péri de manière absurde, on ne peut que dire « plus jamais ça ».
Concrètement cela nous invite à faire la paix à notre niveau : à l’intérieur de la Fraternité, dans notre quartier, dans notre paroisse…

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[accordion title=”~ d’Evelyne Fresinsky (Argenteuil) ” id=”3″]

Evelyne Fresinsky (équipe d’Argenteuil)

Je n’avais pas pris la mesure de la rudesse du chemin et j’ai présumé de mes capacités… aussi je veux ici remercier tous ceux et celles qui, avec patience, m’ont attendue, encouragée, avancé la voiture pour nous épargner un bout de route.

Sur les pas du père Anizan à Verdun en mai 2015 avec la Fraternité Anizan

© Marie-Catherine Cloarec

Beaucoup d’émotion, à entendre la guide pour la visite du fort de Vaux. Entendre toutes ces horreurs concernant les combats (des tonnes d’obus, la boue etc…) et les conditions de vie dans le fort et penser qu’au même moment, des hommes, des femmes, des enfants subissent le même sort.

J’ai été très touchée par l’histoire de la Vierge de Vauquois et par la présence de cette famille venue prier en souvenir de leur ancêtre tué dans cette région.

Je reçois une invitation à prier Marie « Reine de la Paix », à être plus attentive aux gestes de paix autour de moi et à être plus dans la bienveillance envers ceux que je côtoie.

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[accordion title=”~ de Julie Rosamont (d’Argenteuil)” id=”4″]

Julie Rosamont (équipe d’Argenteuil)

Suite à mon séjour entre Benoîte-Vaux et Verdun ces 16 et 17 mai mes impressions : sont l’accueil, la solidarité, le partage, être ensemble, faire mémoire, la paix et merci.

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[accordion title=”~ de Marie-Catherine Cloarec (Kremlin-Bicêtre) ” id=”5″]

Marie-Catherine Cloarec (équipe du Kremlin-Bicêtre)

Je suis arrivée à Verdun le samedi matin alors que l’autre partie du groupe a prié et médité sur la vierge Marie grâce à Michel depuis jeudi. Nous les rejoignons. Nous avons au fond de nous la pensée de la présence de Marie, sa simplicité, et sa présence auprès de Jésus tout au long de sa vie humaine.

Notre groupe prend “le chemin d’Anizan” sous la conduite de Pierre Tritz. Le vent souffle. Nous sommes dans l’attention et le silence. Les textes lus aux différents arrêts rendent le père Anizan plus proche.

Je vous laisse la paix, Je vous donne ma paix, Que votre cœur ne soit pas bouleversé Evangile selon St Jean (14,27.31a)

Qu’avons-nous fait de la paix du Christ en 1914-1918 ?

A Damloup, à la Lauffée, certainement, le père Anizan était-il empli de l’Esprit de sainteté qui lui a donné « force » et qui l’a lancé sur les lieux de guerre pour témoigner de l’amour du Christ auprès des plus pauvres, ceux qui étaient dans la souffrance.

Sur les pas du père Anizan à Verdun en mai 2015 avec la Fraternité Anizan

© Florence Sanyas

Que pouvait-il dire aux soldats ? Quels mots ont été échangés ? Ces mots qui donnent la force de tenir dans ces espaces oppressants et qui aident à ne pas désespérer.

Être sur les lieux où le père Anizan est venu, accompagnés par des Fils de la Charité est un moment très fort où l’on rend grâce et où l’on mesure la grandeur de l’Homme face aux épreuves (les soldats, les aumôniers, les familles au loin…)
On n’est jamais seul sur le chemin d’Anizan quelle que soit la vitesse de notre pas. « Marie est là, chez elle comme autrefois dans la maison de Jésus » parole du père Anizan.

Quelle est cette paix, celle qui demeure en nous, à l’image de celle du Christ ?
Cette paix qui circule entre nous, dans nos gestes quotidiens est à construire, à réinventer, à approfondir sans cesse.
Nous sommes appelés à transformer notre agressivité en dialogue, communiquer pour mieux nous comprendre. C’est un beau chemin de paix qui est ouvert.
Cette retraite m’a fait du bien, elle me dynamise pour continuer à maintenir un climat bienveillant dans notre fraternité qui nous est donnée, avec l’assistance du St Esprit qui opère en nous malgré nos insuffisances. !
Merci à Julie d’être venue chez nous et à Jean-Pierre de nous avoir rejoint.

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Reportage photos

“Lorsque les hommes font la guerre, c’est une véritable catastrophe pour l’homme lui-même, pour les peuples, pour la nature et pur Dieu” Philippe Denis fc

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