Dégager des horizons d’avenir, des chemins d’espérance
Les motifs d’inquiétude ne manquent pas pour l’avenir. A l’approche de Pâques, les bourgeons abondent dans la nature, puisions y la confiance.
“Et si l’espoir revenait ?”
Le titre de cette jolie chanson, interprétée par Bernard Lavilliers et Jeanne Cherhal, résonne avec la période que nous traversons. Certes, la vie est de plus en plus difficile pour des millions de personnes et les motifs d’inquiétude ne manquent pas pour l’avenir. Mais en ce début de printemps, à l’approche de Pâques, graines et bourgeons abondent au fil de nos vies. L’espoir se construit en prenant la peine de les regarder et d’y puiser une confiance renouvelée.
Au cœur des Hautes-Pyrénées, près du village de Puydarrieux, un festival se déroule chaque année fin janvier. “Les Hivernales” cache une floraison de propositions et d’initiatives au parfum printanier. Organisé par une équipe en lien avec la Maison de la Nature et de l’Environnement, il donne la possibilité aux participants de découvrir la beauté de la biodiversité locale et de se familiariser avec la permaculture et l’alimentation durable. Un exemple parmi tant d’autres de manifestations qui permettent de rassembler des personnes de tous horizons et d’ouvrir des chemins d’espoir.

Dégager des horizons d’avenir
Et nous en avons besoin, en cette année 2025 marquée par une grande instabilité politique et économique, en France comme à l’étranger. La montée de l’extrême-droite et de l’intégrisme religieux, les menaces de guerre et les bouleversements climatiques accélérés renforcent le caractère anxiogène de la période que nous traversons. La tentation serait grande de sombrer dans le pessimisme et la désespérance. Nous n’en avons pas le droit, car les jeunes générations attendent des adultes qu’ils leur dégagent des horizons d’avenir. Nous avons le devoir de leur transmettre un monde plus humain et une terre plus habitable. C’est à quoi s’emploient déjà de nombreuses personnes engagées dans des associations et des collectifs, des syndicats et des formations politiques. Ainsi, début février, plus d’une soixantaine de collectifs qui agissent auprès des migrants ont publié une lettre ouverte au président de la République. Ils souhaitaient l’alerter sur “la situation de non-accueil des personnes exilées en France et à Paris depuis dix ans”. Ces collectifs retiennent avant tout l’humanité des personnes migrantes et résistent aux sirènes de certains politiques, obsédés par le fantasme de la “submersion migratoire”. Choisir l’étranger comme bouc émissaire permet à ces politiques de détourner l’attention des vraies racines des problèmes de notre pays. Parmi ceux-ci, le manque de civisme de certains grands chefs d’entreprise qui captent les aides publiques de l’État destinées à créer de l’emploi et concluent pourtant des plans de licenciement. L’exemple récent de Michelin, qui a touché 50 millions d’euros au titre du CICE en 2023 avant d’annoncer la fermeture des usines de Vannes et de Cholet, en témoigne.
Défendre la dignité des travailleurs et des privés d’emploi
Autre bouc émissaire des puissants d’aujourd’hui : les personnes en recherche d’emploi. Les attaques se sont multipliées à leur encontre depuis plusieurs mois. Citons notamment le décret adopté par le gouvernement Bayrou fin décembre, qui durcit les conditions d’accès à l’indemnisation pour les seniors. Ou encore l’obligation d’activité imposée aux allocataires du RSA, alors que le chômage a augmenté de plus de 3% fin 2024 par rapport à 2023. Face à cette injustice, le Collectif pour la parole de chômeurs, qui réunit une vingtaine d’associations actives auprès des chercheurs d’emploi, a publié courant février une tribune appelant à cesser la stigmatisation des chômeurs.
Dans un autre registre, la Joc, l’ACO et la Mission ouvrière ont publié fin février 2025 les résultats de leur première enquête nationale sur le thème du travail décent. Cette enquête pointe notamment l’aspiration d’un grand nombre de personnes à un travail qui permette de vivre dignement. Et aussi le besoin d’un travail qui ait du sens. Les syndicats sont perçus par les personnes consultées comme le principal levier pour agir en faveur de la dignité au travail. Dans un registre proche, les travailleurs en Esat s’organisent au sein de collectifs comme l’Association nationale de défense des malades, invalides et handicapés (AMI), l’ACO des Vosges ou Femmes pour le dire, femmes pour agir (FDFA). Soutenus par des syndicats comme la CGT ou Solidaires, ils se battent pour faire reconnaître leur statut de travailleurs à part entière.
Des jeunes se lèvent pour ouvrir l’avenir
Le discours ambiant sur la jeunesse est souvent négatif. Or, l’époque est compliquée pour les jeunes, confrontés à des défis importants, au premier rang desquels la sauvegarde de notre planète. Mais déjà, de nombreux jeunes se mobilisent, avec les codes et les outils de leur génération. Ils s’engagent souvent dans des actions ciblées, utilisant les réseaux sociaux, la musique ou la vidéo, mobilisant les arts comme le mime ou la chorégraphie. Ils inventent aussi de nouveaux rendez-vous, tels que le Festival des poussières, lancé par des associations comme Anastasis ou Lutte et contemplation. Oui, les raisons d’espérer existent malgré tout. A nous de les repérer et de les partager.
Jean-François Courtille
Oui, notre “avenir est plein d’Espérance “: à nous de la découvrir, de la désirer, d’en être acteurs et bâtisseurs, de la faire vivre et revivre, et même survivre!
Car, force est de constater que,”Quand l’Espérance est en miette, Il reste des miettes d’Esperance”….: l’A-venir est ouvert!
Un grand merci chère amie. Bonne continuation dans l’Espérance qui ne déçoit pas.