90 ans de la paroisse Sainte-Hélène à Paris
Les festivités d’anniversaire
- Vendredi 20 juin 2025, 21 heures, Radio Paris-Notre-Dame, dans le cadre de la fête de la musique : cliquez ici
- Dimanche 29 juin 2025, 15h30, un concert de Gospel à la paroisse Sainte-Hélène : cliquez ici
- Dimanche 6 juillet 2025, 11 heures, Messe présidée par Mgr Laurent Ulrich, avec une surprise pour 3 paroissiens, en présence des anciens prêtres de la paroisse Sainte-Hélène construite en 1934.

La paroisse Sainte-Hélène a été confiée aux Fils de la Charité en 2003
Joseph de Mijolla fc en a été le curé de 2003 à 2010, en équipe Fils avec Alain Ollivier fc et Michel Retailleau fc. Jacques Robbe fc est devenu le curé pendant deux ans de 2011 et 2012. Puis Alain Ollivier fc de 2013 à 2016 en équipe avec Remy Jubert fc et Michel Retailleau fc. De 2017 à 2024, Michel Retailleau fc était le curé, en équipe avec Jean-Gabriel Goullin fc (décédé en 2019), Jean-Pierre Maçon et Robert Jourfier fc. Et enfin, Georges Lumen Ouensavi fc a été nommé curé en septembre 2024 qui vit en équipe sacerdote avec Jean-Pierre Maçon fc et Robert Jourfier fc.




Histoire de la paroisse Sainte-Hélène
1934-2024, 90 ans d’une paroisse 90 ans d’une présence chrétienne dans un quartier populaire de Paris.
1934, La « zone » privée d’église
Aux portes de Paris, des familles d’ouvriers et d’employés habitent, dans les années 30, le quartier qui constitue aujourd’hui la paroisse Sainte-Hélène. Ils y côtoient la “zone”, selon l’expression de l’époque : les terrains vagues, sur les anciennes fortifications, et où s’entasse une population misérable, souvent d’origine étrangère : “la zone, synonyme de bouge, de repaire pour beaucoup, formant un quartier tout à fait à part, et considéré comme vaguement inquiétant. Pour ceux qui ont le courage d’y pénétrer, elle était plutôt synonyme de misère, de détresse sans nom, s’abritant dans des villages de cauchemar”, écrit une journaliste à l’époque, décrivant les logements fait de débris disparates, “bois de toutes sortes, caisses,
tonneaux, toiles cirées…”, où vivent tant bien que mal des Italiens, Espagnols, Portugais, Russes, Arméniens, mis à l’écart par le reste des parisiens, et accusés d’être responsables de tous les maux d’une France touchée de plein fouet par la crise économique de 29.
Par la grâce d’une “cornette entêtée” Une religieuse, sœur Gabrielle, pénètre souvent dans la zone, pour soigner enfants et parents. Vers 1932-1933, elle attire l’attention de l’archevêché sur ce coin de Paris, ce quartier délaissé de tous, et en premier lieu de l’église catholique. Son entêtement et la mobilisation des habitants seront payants : Le quartier est inscrit d’urgence dans les priorités des chantiers du cardinal, une institution que vient justement de créer l’archevêché pour bâtir des églises dans les quartiers populaires. Le 3 juin 1934, le cardinal Verdier vient en personne ériger Sainte-Hélène en paroisse. Une Église présente au quartier dès le début, la communauté chrétienne de Sainte-Hélène joue un rôle social dans le quartier : patronages pour les enfants, et pour les parents, Union familiale dans la tradition de l’Action catholique,…. Grâce au patronage, les gamins de Paris peuvent sortir de leurs rues pour partir en colonie. Au cœur de la zone, une équipe de Jocistes (Jeunesse ouvrière chrétienne) accueille les jeunes travailleurs.
1957, « Tonio », le bus formidable
Après guerre, le patronage a pris de l’importance, et il n’est pas toujours facile de faire jouer les gamins dans la cour trop petite. Grâce à quelques habitants du quartier, Jacques Antoine, responsable des jeux radiophoniques sur Europe 1, lance un appel à l’émission “C’est formidable”, pour récolter de l’argent permettant d’acheter un bus qui puisse transporter les enfants du patronage dans Paris et en dehors. Avec Pierre Bellemare au micro, les habitants du 18ème se mobilisent. Le curé a pu acquérir un bus, que l’on baptisa « Tonio »… en l’honneur de Jacques Antoine. L’inauguration de « Tonio » fut présidée par les acteurs bien connus de l’époque : Raymond Souplex et Odette Laure.
Juin 2025, une paroisse toujours ancrée dans son quartier de la porte de Clignancourt
Aujourd’hui encore, les chrétiens de Sainte Hélène sont attachés à un quartier qui reste l’un des plus populaires de la capitale : un taux de chômage de 22% (moyenne de Paris de 12%), un pourcentage de diplômés inférieur (10,5% de Bac +2 et au delà, contre 38,5 % dans la capitale en moyenne), et 17% d’étrangers. Au sein de la communauté chrétienne de la paroisse Sainte-Hélène, près de 40 nationalités se retrouvent, le dimanche, pour prier ensemble. Un week-end par an, une Fête des nations marque l’importance de cette diversité culturelle. La communauté qui rassemble plus de 200 personnes chaque dimanche est animée par un conseil pastoral et quatre prêtres. La paroisse est depuis un an confiée aux Fils de la Charité, une congrégation fondée en 1918 particulièrement tournée vers les milieux populaires (voir Fiche 4). Catéchisme, aumônerie, groupe de la JOC et troupe scoute accueillent chaque semaine les jeunes. Les adultes ont leur propre lieu de formation, avec une Ecole de la Foi. Des équipes lisent ensemble la Bible. Les chrétiens s’impliquent dans la vie locale – l’aumônerie des jeunes et « Regard Neuf » (mission ouvrière)- et participent au conseil de quartier. Tous les samedi matin, un accueil propose une aide administrative à ceux qui en ont besoin, et l’association “un toit pour tous” essaie d’aider ceux qui ont des difficultés de logement. Une manière de poursuivre une tradition vieille maintenant de plus de 70 ans… Depuis septembre 2003, le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris a confié la paroisse Sainte-Hélène, dans le 18ièm arrondissement de Paris, à une équipe de Fils de la Charité.








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